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Sam Roi Yot

Sam Roi Yot est un petit village qui a le même nom que le parc naturel qui l’entoure, pour nous y rendre il a d’abord fallu prendre un mini-van depuis Bangkok jusqu’à Hua Hin, une ville balnéaire encore assez éloignée de Phuket et du reste des destinations adorées des touristes du monde entier, en gros le genre d’endroit où on ne va pas. Après un petit repas pris sur le pouce, on se remet en route en utilisant l’équivalent de Uber en Asie, Grab. En quelques minutes, on trouve un chauffeur qui accepte de nous emmener à bon port. Si vous vous posez la question, on utilisera Grab assez régulièrement car les tarifs sont fixes et définis à l’avance, ce qui empêchera les vrais taxis et autres moyens de transport d’essayer de nous faire payer des prix “Not Thaï”. Donc notre jeune chauffeur nous dépose en plein milieu de la campagne trois quarts d’heure plus tard, devant notre chez-nous des prochains jours.

Après le brouhaha et l’effervescence de Bangkok, ce petit coin de nul part allait nous reposer un peu, du moins c’est ce qu’on s’imaginait en arrivant. Là bas pas d’hôtel, pas d’auberges, juste une cabane, simple, avec un lit, un ventilo, et basta. Le petit truc en plus de cette cabane, c’est qu’elle était sur pilotis au dessus d’un point d’eau, vu qu’on ne connaissait absolument pas la faune locale, y’en a une qui était particulièrement ravie d’être là, sachant qu’elle se lève douze fois par nuit pour aller aux toilettes, elle allait devoir le faire seule, dans le noir, potentiellement en compagnie de lézards et crapauds géants qui n’attendait bien évidemment qu’une chose, la manger, ‘fin ça c’est ce qu’elle s’imaginait. En vérité y’avait des petites grenouilles mignonnes, des oiseaux, et puis c’est tout hein, du moins on a pas croisé le reste.
Mais avant de penser à dormir, on voulait profiter un peu du reste de la journée en allant à la plage qui n’était qu’à quelques kilomètres en vélo. Après les instructions et conseils de notre hôte nous voilà partis avec nos deux-roues, un peu seuls au monde, à sillonner de longues lignes droites jusqu’à la côte. Une fois arrivés on espérait trouver une plage plus belle et un peu secrète qu’ils appellent, la Plage Secrète, mais ça faisait déjà un p’tit moment qu’on pédalait et là on voulait juste se poser. L’avantage d’être au milieu de nul part, c’est que t’es gêné ni par les locaux, ni par les touristes. Il n’y avait littéralement personne sur la plage, elle fait plusieurs kilomètres de long et on a aperçu un ou deux touristes dans l’eau, donc si vous voulez la plage, la nourriture pas chère et le calme, bah oubliez Phuket et allez vers Hua Hin !

Après notre barbotage on décide de rentrer à notre cabane, et mon cul se souvient encore de la douleur d’avoir pédaler aussi longtemps.. Mais aucun souci, on avait vu que le lieu proposait de la restauration, et quoi de mieux pour se remettre de nos efforts qu’un bon plat bien consistant. Seul bémol, ça fermait à 17h, il était 18h passé et on se retrouvait un peu loin du village, sans véhicules et sans nourriture. En Asie, y’a une petite supérette que tout le monde apprécie car elle est particulièrement pratique, 7 Eleven. En gros y’a de tout, surtout à manger, pas mal de snacking, et c’est ouvert presque tout le temps. Alors armés de courage, et de lampes torches, on s’y dirige, en longeant la voie rapide et en esquivant les chiens sauvages, on y trouvera tout ce qu’il faut pour survivre jusqu’au lendemain.

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Après une nuit disons, mouvementée, car quand tu dors dehors tous les bruits ont tendance à te mettre en alerte, surtout quand ils proviennent du toit de ta cabane, on décide de prendre un petit dej pour prendre quelques forces avant d’aller affronter une petite balade. Malheureusement on a bu le pire café de toute notre vie.. Ok c’est un parti pris, ok c’est peu tolérant, mais je ne sais pas comment vous faites pour boire du café viennois ou tout autre mélange du même genre. Donc, pas de café noir, juste ce mélange pendant deux jours, super.. De toute façon, café ou non, rien ne pouvait arrêter notre plan de la journée. Pour y aller le plus simple était de louer un véhicule, et pas n’importe lequel, un des plus utilisé en Thaïlande, le scooter ! Faut savoir un truc, je n’en ai jamais conduit de ma vie, je mesure 1m88 donc mon centre de gravité sur un scooter est assez douteux, Maya était derrière moi donc poids supplémentaire, et y’avait des mégas rafale parce que Mère Nature avait jugé que ce serait trop facile. J’vous entends d’ici, “Boh ça va Antho n’en rajoute pas hein, c’est juste un scooter”, ouai ouai, dernier point, ils roulent à gauche. En gros pour une première c’était un big combo pour moi, et même si j’ai confiance, y’a quelqu’un derrière moi qui me confie sa vie, donc j’faisais pas le malin du tout.. Quand tu vois les Thaïs rouler, ils ont l’air à l’aise, ils prévoient des trucs avant même de l’avoir vu, j’ai pas leur clairvoyance hein, mais malgré tout on arrive sur un parking, encore plus paumé que l’endroit où on dort, et y’a un escalier, dans la montagne. On achète un ticket et on commence à monter cet escalier qui a l’air abrupte, très abrupte, mais un panneau avec écrit “400m” me rassure un peu. On continue l’ascension que je trouve assez rude, puis on redescend et on arrive sur.. Une plage. Sauf que c’est pas ce qu’on est venu voir, on continue de marcher un peu, y’a un restaurant, ce qui est une bonne nouvelle mais pas pour maintenant, et finalement un nouveau panneau nous indique la suite, un nouvel escalier, plus haut et plus long. On reprend la montée, et là on était loin du repos qu’on était venu chercher, peut être que s’il ne faisait pas 35° on aurait moins souffert, mais puisque je savais ce qui nous attendait, le mental a fini par prendre le dessus. Au bout d’un moment on sentait que l’air était différent, on était en train de descendre, et la montagne se refermait sur nous jusqu’à laisser un petit passage avec un pont en bois pour laisser apparaître ce qu’on était venu chercher, la grotte de Phraya Nakhon. C’est une énorme cavité, avec un puits qui laisse passer un halo de lumière pour éclairer le petit temple qui a été construit à l’intérieur. Encore aujourd’hui des moines et même des locaux viennent se recueillir ou méditer ici.

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Après avoir admirer tout ça il fallait rebrousser chemin, rentrer dans notre cabane, préparer nos affaires, encore, et trouver un moyen de quitter ce petit village pour rejoindre un nouveau coin de la Thaïlande.

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