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Luang Prabang
Rejoindre le Laos n’allait pas être aussi simple que passer la frontière espagnole, Chiang Rai nous rapprochait mais n’était qu’à environ 1h30, alors tôt le matin, un van est passé nous prendre, il faisait encore nuit, et étant assis à l’avant j’avais pour mission personnelle de surveiller notre chauffeur qui avait l’air d’être myope comme une taupe, et la brume qui se dégageait n’aidait en rien..
Après un petit arrêt administratif, principalement pour ceux qui n’avaient pas leur Visa, on arrivait enfin à la frontière côté Thaïlandais. Quelques minutes plus tard on prenait un bus juste pour traverser la zone neutre entre les deux pays puis on arrivait à l’immigration Laotienne. Là encore tout était réglé en quelques minutes grâce à l’eVisa.
Maintenant qu’on était enfin au Laos, deux choix s’offraient à nous, rejoindre Luang Prabang par voie terrestre, ce qui signifie 14h de bus d’une seule traite, ou par voie maritime, 14h aussi, mais sur deux jours avec un arrêt à Pakbeng.
Comment se décider ? Vous avez déjà capté que moi et les bus on a du mal à s’entendre, alors on opte pour la petite descente du Mékong en bateau. Par contre vous emballez pas, si à ce moment vous avez en tête des images de la Croisière s’amuse, vous vous trompez.
L’embarcation en elle même est assez typique du Laos, à l’intérieur il n’y a originalement pas de sièges, donc pour faire asseoir tout le monde ils ont dépouillé des bus, et littéralement poser les sièges sur le bateau, sans les fixer ni rien, j’vous raconte pas le bordel après quelques heures de navigation. Comme je vous disais, la descente prend deux jours, et il n’y a rien à manger, prévoyez bien vos provisions, par contre y’a de la bière, y’en a beaucoup, et y’en a même trop, à tel point qu’une partie du bateau était « réservé » à des gens qui devait visiblement avoir très soif pour en consommer autant. Au bout de sept heures on s’arrête donc à Pakbeng pour y passer la nuit et refaire le plein de nourriture, et rebelote le lendemain.
Après cette aventure où les montagnes venaient se jeter dans le Mékong pour nous offrir des paysages à couper le souffle, on pouvait découvrir Luang Prabang, capitale royale d’un ancien royaume jusqu’à assez récemment.
Depuis l’Amérique Latine on était pas encore retourné en dortoir, et outre le fait que le prix soit assez bas, on voulait savoir déjà si l’ambiance était similaire en Asie et si on pouvait en envisager plus souvent. Pas de réponses à donner pour le moment, c’était ok, pas extraordinaire, pas mauvais non plus.
Il n’y a pas grand chose à faire à Luang même, alors pour nous occuper on a réservé quelques sorties. La première nécessitait qu’on reprenne le bateau et qu’on revienne un peu sur nos pas pour aller visiter une grotte qui s’appelle Pak Ou, elle est en deux parties, et ces parties sont remplies de petites statuettes de Bouddha.
Notre seconde activité était un peu plus attendue puisqu’on retournait faire un trek dans la jungle, d’une seule journée, mais en finissant par les célèbres cascades Kuang Si. Avant même de commencer la marche, on s’arrête dans un petit village, quand soudain, une horde d’enfants se jette sur nous, on était juste à côté d’une école, et lorsqu’ils nous ont vu, les enfant ont juste décidé de forcer le portail pour se jeter dans nos bras.
Revenons aux cascades, il y a deux façons pour aller les voir. Vous avez la méthode touristique, en van, qui vous dépose presque au pied des cascades, ou alors comme nous, vous marchez la journée à travers la jungle pour arriver au dessus de la cascade, l’avantage c’est qu’il n’y a personne. Il y a pourtant un moyen de rallier le haut et le bas des cascades, mais pour ça il faut monter, ou descendre dans notre cas, plus de 500 marches d’escaliers, de quoi calmer les ardeurs des touristes pas très courageux.
En quittant les cascades pour rejoindre notre songthew privé, vous pouvez aussi rencontrer des ours noirs, qui vivent dans un sanctuaire, gratuit, qui sont généralement chassés. Même si la captivité n’est jamais idéale, je préfère les voir vivant dedans, plutôt que morts dehors.
Le soir même, et on a vraiment eu du mal à s’y faire, c’était le réveillon de Noël, et pour l’occasion on a réservé une table dans un bon restaurant français qui s’appelle « Gaspard », ça ne faisait qu’un bon mois qu’on était parti, et pourtant ça faisait tellement de bien de manger à nouveau des bons plats de chez nous.
On débutait bien notre voyage dans ce second pays, ce n’était que le début, et déjà on devait se préparer pour la suite, et la prochaine étape était Vang Vieng, qui au delà d’avoir quelques points intéressants, se trouvait presque exactement à mi chemin avec Vientiane qui était notre objectif.