Address
304 North Cardinal
St. Dorchester Center, MA 02124
Work Hours
Monday to Friday: 7AM - 7PM
Weekend: 10AM - 5PM
Avec l’expérience de l’Amérique Latine on sait comment se déplacer facilement pour les grandes distances, pour pas cher et pour rajouter de l’authentique à notre expérience. Donc tout naturellement on avait une idée assez précise de comment nous rendre à Kanchanaburi, préfecture de la province qui a le même nom.
Avant de quitter Sam Roi Yot on s’était arrangés pour qu’une des personnes qui travaillait dans les cabanes nous ramène à Hua Hin assez tôt pour enchaîner quatre heures dans un mini-van et arriver dans cette ville un peu célèbre. Je doute fort que le nom Kanchanaburi vous dise quoi que ce soit, à moins que vous soyez passionnés par la Seconde Guerre mondiale, et encore; mais pas de panique, j’vous expliquerai tout un peu plus tard, continuez de lire.
Pour le moment je l’écris, mais à terme vous allez finir par capter le mode de fonctionnement, à savoir on arrivera presque toujours dans la Station de bus principale de la ville, de là on commandera un Grab pour aller à l’hôtel, etc..
Après un bref tour du propriétaire, on s’installe dans notre petite chambre qui avait une allure de cabane mais avec un peu plus de confort cette fois, en gros y’avait la douche et la clim, c’est pas non plus le Ritz hein.
Puisqu’il nous restait encore du temps avant que la nuit tombe, on fit appel une fois de plus à Grab pour nous emmener dans un temple qui se situe à l’extérieur de la ville et surplombe toute la vallée environnante.
Le lendemain on voulait réserver une petite excursion qui pouvait nous permettre de faire plusieurs choses en une seule journée pour éviter de faire trop de trajets et d’allers-retours inutiles.
Malheureusement nous n’étions pas suffisamment nombreux pour réserver, du coup il fallait qu’on fasse un choix et qu’on décide quelles activités faire à la demie journée.
Pour faire passer le temps jusqu’à la tombée de la nuit, Maya et moi avions chacun prévu notre après-midi, elle avait décidé de tenter l’aventure massage thaï tandis que moi, bah je restais me reposer à l’hôtel, les massages, très peu pour moi.
Partout où on passe, les différents salons de massage proposent trois forfaits, massage des pieds, à l’huile, et thaï.
En général les touristes choisissent soit les pieds, soit à l’huile, mais rarement le massage thaï, et la raison est très simple, ce n’est pas agréable, du moins sur le moment, sauf que, quand tu connais pas, tu te dis juste qu’une petite thaïlandaise va venir prendre soin de toi, te relaxer, etc..
Terrible erreur, enfin moi j’dis ça, mais j’étais tranquille sous la clim hein, tout ce que je vous dis est le témoignage de celle qui en a fait les frais. Il semblerait que soit un mix de contorsion, de crav maga et de technique de torture russe, tout ça orchestré par une petite nenette de 40kg. Hein ? Non j’invente pas, ce sont ces mots, plus ou moins..
Bref, sur le moment ça ne semblait pas être un moment détente, mais quelques jours après elle m’a dit que ça lui faisait effectivement du bien.
Le soir on avait entendu qu’il y avait une fête pour célébrer un évènement qui s’était passé pendant la guerre, et l’acteur principal était, un pont. Pour certains je pense que vous commencez à savoir de quoi je parle, pour les autres je continue encore un peu.
Cette célébration mettait en scène les japonais qui avaient réussi à capturer des britanniques et autres soldats de l’Alliance et voulaient les forcer à construire un pont car il fallait relier la voie ferrée jusqu’à la Birmanie dans le but de la conquérir.
Il faut savoir que les prisonniers de guerre ont des droits, des droits qui n’ont pas été respectés à l’époque, les japonais ont forcé de nombreux civils asiatiques ainsi que leurs prisonniers à construire ce pont, d’abord en bois pour que les premiers trains puissent passer temporairement, puis un second métallique, juste à côté pour le long terme.
Entre la famine, l’épuisement, la maladie et les bombardements, on compte plus de 15000 soldats morts sur les 30000 qui avaient été envoyés ici, ce qui a donné le nom de “Death Railway” à cette voie ferrée.
Vous l’aurez compris, il s’agit bien du Pont de la rivière Kwai, qui a été adapté en roman, puis en film, et cette fête servait donc à rendre hommage aux soldats et civiles victimes de cette page de l’histoire sombre et assez méconnue.
Pour notre seconde vraie journée il fallait qu’on se lève tôt puisqu’un songthaew devait nous récupérer devant l’hôtel. Vous avez bugué sur le songthaew ? Bien sûr que vous avez bugué, au bout de deux semaines je ne sais toujours pas le prononcer non plus.. C’est un moyen de transport assez répandu, c’est le moins cher de tous mais pas le plus rapide puisque c’est en fait un pick up qui a été aménagé avec des banquettes, et avec tout le poids que ça rajoute, ça traine un peu.
On quitte donc la ville pour quarante bonnes minutes de route pour arriver dans un petit coin en forêt. Là bas on échange nos vêtements de touristes avec des vêtements disons, plus adaptés à ce qui allait suivre.
Notre chef de brigade arrive et commence à nous donner nos instructions, oui, on devait préparer à manger.
Au menu, fruits, et confection de boulettes de riz à la banane avec un petit peu de tamarin pour ajouter du goût. Maintenant que le plat était prêt, il fallait servir notre jeune cliente de 28 ans qui avait pour joli prénom, Ploy (Ce qui signifie gemme).
Le truc c’est que Ploy était du genre assez gloutonne, en même temps quand tu pèses environ trois tonnes pour 2.5m, bah faut le remplir cet estomac. On faisait donc la rencontre des éléphants d’Asie dans un parc qui a changé de philosophie il n’y pas encore si longtemps, puisque ces éléphants étaient malheureusement d’anciennes victimes du mauvais tourisme en Thaïlande. Et même si effectivement ça nous a beaucoup travaillés de savoir si on avait bien fait de venir, j’aime à penser que notre contribution sert maintenant à les nourrir et à s’occuper d’eux, même si ça ne dure pas très longtemps.
On ne peut pas effacer et défaire ce que ces animaux ont subi par le passé, mais j’ai bon espoir pour ce pays qui montre qu’il y a une prise de conscience en ce qui concerne la cause animale, surtout pour les éléphants.
Notre prochain départ pour la ville suivante étant prévu quelques jours plus tard, on a décidé de consacrer notre dernière journée à faire, pas grand chose. On s’est levé tard, on a mangé tard, on a flâné dans les rues, le soirs on est allé au marché nocturnes pour acheter à manger, on ramené ça à l’hôtel, on s’est posé devant Netflix, et de passer une journée comme ça, faut avouer que c’est pas mal non plus.
Ha j’oubliais, on a visité un musée aussi, en lien direct avec le Pont et la Guerre.
Si vous aimez les musées chaotiques, celui-ci est fait pour vous, il y a de nombreuses vitrines avec des objets et armes de la guerre, mais tout est en bordel, les objets ont juste été entassés çà et là et force à ceux qui devront trier un jour. Le point le plus important et essentiel du musée est le tout premier pont qui avait été construit, il n’en reste qu’une petite partie, l’autre plus gros morceau à quant à lui été emporté par la rivière.
On a aussi trouvé autre chose, aucun rapport avec la guerre, aucun rapport avec un musée même, mais l’endroit abritait certains animaux qui avaient été blessés ou abandonnés.
Il y avait un petit enclos et un bassin pour des tortues, plusieurs volières, mais surtout, des chats, beaucoup de chats, genre une petite trentaine. Je pense que je n’étonnerais personne en disant qu’on a passé plus de temps avec les chats que dans tout le reste du musée, et cette petite cure de mignonnerie nous a fait du bien.
Petit aparté concernant les marchés car je risque d’en parler souvent, non, vous ne tomberez pas malade en mangeant dehors, la nourriture est saine, bonne surtout, peu importe où vous irez y’aura toujours à redire à propos de l’hygiène, mais vous n’êtes pas en France, alors il faut oublier les critères et le confort qu’on connait habituellement et juste apprécier les couleurs, les odeurs et surtout le goût que vous procurent les plats de ce qu’on appelle plus couramment maintenant, la Street Food. C’est un point essentiel dans la culture Thaï et il serait dommage de passer à côté.
Notre séjour à Kanchanaburi touche à sa fin, on commençait à avoir notre petite routine là-bas, on voyait les mêmes personnes, on mangeait dans les mêmes restaurants et tout nous semblait assez familiers au bout de cinq jours.
Si un jour vous visitez la Thaïlande et que vous hésitez à faire un léger détour pour Kanchanaburi, et bah n’hésitez pas, allez-y, cette ville mérite qu’on s’y intéresse un peu plus.
Ahahahah alors tony, t’as esquivé le massage thaï ?! Petit joueur !!
En tout cas ça donne trop envie d’aller à Kanchanaburi un jour ce récit
Payer pour aller me faire maltraiter ? J’suis pas encore fou à ce point !