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Banlung

Normalement y’a rien de plus banal que traverser une frontière, si y’a pas besoin de visa, bah on fait juste tamponner les passeports, et si y’a visa, faut payer si ce n’est pas fait à l’avance. Pour rentrer au Cambodge on avait préféré payer le visa sur place, sauf que sur ce passage de frontière précis, y’a quelque chose qu’il faut savoir avant pour éviter la surprise.
Cette frontière s’appelle Trapeang Kriel, et elle est tristement connue pour être une des frontières terrestres les plus corrompues, que ce soit du côté Laotien, ou du côté Cambodgien.
Faut pas s’imaginer un truc de dingue non plus, y’a absolument aucun danger, vous avez juste le choix de passer tranquillement, ou non, selon votre aptitude à payer un peu plus que prévu.
On a choisi l’option tranquillité, je pense qu’il est plus intéressant de payer son visa et 8$ supplémentaire (2$ par personne, par pays), que de rester bloqué sur la frontière jusqu’à la fin de la journée, parce que oui, les mecs sont pas des monstres non plus, ils finissent par vous laisser passer.
Après ça on pouvait continuer notre trajet vers Banlung, dans la province de Ratanakiri, notre première étape dans ce pays qui ne promettait que du bon.

On a séjourné chez Nita, qui est la gérante d’une guesthouse qui propose des petites cabanes assez agréables, et avant même de parler de nos activités, je suis obligé de dire que cette famille qui nous a accueilli est formidable, on passait du Laos où les gens bien que très gentils, restaient très réservés, là, on s’est très vite sentis inclus.
Les voyageurs qui passent par Banlung ne le font que pour une seule raison, les treks. Il est possible de partir dans la jungle, soit à la journée, soit plusieurs jours, d’y passer la nuit.
Mais avant de nous lancer à l’aventure, on voulait un peu jauger la région, nous préparer comme à chaque fois qu’on arrive dans un nouveau pays, à savoir retirer du cash, trouver une carte sim et faire quelques courses. Alors le premier jour on s’occupe de ces petites corvées, puis on prévoit d’aller à Yeak Laom, qui est un grand lac collé à la ville.

Avant de partir, BeeBee (Qui a donné son nom à la guesthouse, BeeBee’s Chalet), l’enfant le plus âgé de Nita de 10 ans, nous interpelle avec un anglais impeccable, bien mieux que le nôtre réunis. Il commence à faire connaissance, puis nous demande notre programme, et quand on lui parle du lac, il nous demande de nous accompagner, trop heureux de pouvoir aller se baigner et passer du temps avec des touristes, car c’est avec eux qu’il apprend le mieux à parler anglais. Après un petit picnic improvisé, BeeBee nous emmène à son spot favori pour la baignade, perso j’suis assez frileux, y’a peu de chances que j’aille à l’eau si elle ne fait pas minimum 30°. Le truc c’est Yeak Laom n’est pas un simple lac, c’est un ancien volcan, et le lac recouvre aujourd’hui le cratère, ce qui fait que l’eau est vraiment super agréable. Après une bonne heure à m’amuser avec BeeBee dans l’eau, on décide de rentrer, car la journée était loin d’être finie. 

Le soir on mangeait en famille, Nita avait préparé à manger pour un régiment, et c’est dans la bonne humeur et la musique qu’on découvrait un peu plus les spécialités cambodgiennes.
Pendant nos courses on avait prévu de quoi faire des crêpes, BeeBee se vantait d’être un expert et quoi de mieux pour prouver ses dires que d’en préparer pour le dessert. Déjà c’est vrai, à 10 ans il maîtrise ça parfaitement, mais en plus il fait tout à l’œil, pendant que la majorité d’entre nous pèse la farine, le lait, etc.. Lui prépare tout au feeling et au final les crêpes étaient parfaites !
Repus, on pouvait enfin aller se coucher, le lendemain on partait tôt pour aller découvrir la jungle.

Parmi tous les treks proposés, on choisit de partir seulement deux jours et une nuit, on aurait pu partir plus longtemps, mais Maya voulait être sûre de pouvoir tenir avant de s’engager dans des treks plus longs, spoiler, elle y arrive sans soucis.
On part donc assez tôt avec Cina, le mari de Nita, en tuktuk car c’est son ancien métier, pour une heure de trajet sur des chemins poussiéreux, loin de la civilisation de la ville.
Après ça il nous dépose pour une heure supplémentaire en pirogue pour qu’enfin on débute notre trek dans le Parc National de Virachey.
Notre expédition était composée de quatre touristes, dont Maya et moi, un guide, et ce qu’ils appellent un ranger. D’avance je m’excuse de ne pouvoir citer toutes les personnes qu’on rencontre, mais souvent les prénoms sont imprononçables, alors je n’imagine pas devoir les écrire.

Le trek en lui même n’est pas spécialement compliqué si vous pouvez gérer facilement la chaleur, on aura marché environ cinq heures le premier jour, sur un chemin relativement correct, à peu près pareil le lendemain mais avec plus de relief. On aurait aimé voir un peu plus de faune, mais cette fois c’était pas de chance, on en aura plus dans les prochains jours.
On allait donc passer notre première nuit à la belle étoile, en pleine jungle, loin de tout, ce qui donnait un côté aventure beaucoup plus prononcé que si on avait passé la nuit dans un refuge ou autre.
Même si on a presque rien vu, dans la jungle y’a des animaux et des insectes, alors pour dormir sans se faire déranger, on avait dû emporter en plus de notre sac, un hamac.
Si on enlève le fait que la température chute la nuit, j’ai personnellement passé une bonne nuit, et visiblement j’étais bien le seul.

Le retour s’est effectué sans encombres, avec un arrêt sous une cascade pour se rafraîchir un peu, mais avant de rejoindre Cina qui nous attendait là où il nous avait déposé, on faisait une halte dans une petit village, assez reculé, pour voir un peu leur façon de vivre, après quoi on quittait la jungle pour retrouver un peu de confort.
Ca parait rien expliqué comme ça, et effectivement deux jours c’est pas grand chose, mais quand t’es pas habitué à ce style de vie, le confort que t’as laissé le temps d’une nuit te manque rapidement. En tout cas, en ce qui me concerne, j’étais prêt à réitérer l’expérience, bien plus longtemps cette fois.

Plutôt que de continuer notre périple au Cambodge, on décide de passer une journée supplémentaire avec la famille, on allait en profiter pour se reposer et laver toutes nos affaires qui étaient infestées d’une poussière orangée assez pénible à enlever.
Après ça on devait prendre la route pour rejoindre Kratié et le Mékong qu’on avait quitté depuis les 4000 Îles.

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