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Chiang Mai est la seconde plus grande ville en Thaïlande, et de ce fait on savait qu’on allait y passer un petit bout de temps. On y est resté plus d’une semaine avec une petite pause au milieu pour aller à Pai, mais je garde cette étape pour l’article suivant.
J’avais une liste assez précise des choses que l’on pouvait et devait faire, mais on avait le temps, alors il n’était pas question d’y aller à fond en occupant nos journées à 100%.
Pour commencer on voulait aller au lac Huay Tung Tao, c’est un endroit calme, reposant et très peu fréquenté par les touristes, c’est un peu la destination weekend des thaïs.
Là bas vous avez quelques activités pour vous occuper, tyrolienne, pédalo, quad, etc.. Et si jamais vous préférez vous reposer, il suffit de s’installer dans une des nombreuses cabanes qu’il y a sur les rives et profiter d’un bon repas. Ce n’est qu’à vingt minutes de la ville et pourtant vous aurez l’impression d’être en pleine campagne, au pied des montagnes, et si vous êtes chanceux comme nous, vous aurez peut être l’occasion d’assister à la baignade des buffles qui vivent autour du lac en pleine liberté. Pourquoi j’en parle ? Parce qu’ils nagent mieux que moi, ce qui en soit n’est pas très compliqué, mais surtout parce qu’on ne voit pas des bovins nager la brasse tous les jours, et je parle pas de nos limousines ou autre, googler moi ça et rendez-vous compte des colosses..
Il y avait une raison si on voulait se reposer un peu, car autre chose était prévu, pas en ville non plus, mais dans la jungle.
Un matin, un van est passé nous prendre devant notre hôtel pour deux petites heures de route au milieu d’une jungle assez dense. On était une dizaine, venant des quatres coins du monde, et une fois arrivés à destination, commençait une sympathique ascension de deux heures avec quelques pauses pour manger, se rafraîchir sous une cascade, etc..
Au bout de ces deux heures, on arrivait enfin sur la propriété de Kwan, notre hôte et organisateur du trek, puisqu’on allait passer la soirée et la nuit chez lui avec sa famille.
J’vous donne le contexte, on est toujours au milieu de la jungle, au sommet d’une colline qui devait faire environ un hectare, les maisons ressemblent plus à des cabanes qu’à de vraies maisons, il n’y a pas d’eau chaude, à peine l’électricité, et pourtant on se sentait si bien, à l’écart de tout, un retour à la simplicité qui remettrait en place les idées de beaucoup de gens si vous voulez mon avis.
On a fait la connaissance des trois enfants qui vivaient là et qui ont occupé une bonne partie de notre soirée, à quatre ans ils parlaient déjà mieux anglais que les ¾ d’entre nous, et savaient exactement comment notre séjour devait se dérouler en leur compagnie.
En les regardant jouer, dans la cendre du feu qui est préparée dehors tous les soirs, avec seulement deux petits bulldozers en plastique à se partager et quelques bouchons de bouteilles, j’ai pris une claque. En soit c’est en partie pour ces moments que j’aime voyager, mais là tu te rends réellement compte de ce que tu as, à savoir beaucoup, ce qui n’est jamais suffisant, et de ce qu’ils ont eux, à savoir presque rien, et pourtant leurs sourires ne trompaient personne, ils étaient heureux. Est-ce que c’était un des moments les plus importants du voyage, même si ça ne faisait même pas un mois qu’on était parti ? Assurément oui.
Le soir, quand les enfants étaient au lit, on est resté autour du feu, et Kwan nous racontait son mode de vie, ce qu’il a connu, comment son pays à évoluer. Il nous a aussi expliqué qu’il faisait partie d’une communauté que l’on appelle “Karen”, qu’ils vivent principalement dans les montagnes, qu’ils ont leur propre langage, et petit fait amusant, il y a pas mal de mots français dans leur langue, mais qui ont une signification totalement différente, par exemple le mot “tomate” pourrait vouloir dire “voiture”. C’est un exemple hein, allez pas faire les intellos devant eux en leur sortant “You have nice tomate !”, ils vont juste se foutre de votre tronche là.
Après une courte nuit, on avait prévu de se lever un peu avant 6h30 car Kwan nous avait beaucoup vendu son lever de soleil. Le souci c’est que c’était nuageux, et qu’il aura fallu plus de deux heures pour qu’on puisse enfin apercevoir un bout du soleil.
Pour la suite du trek, on repartait pour deux heures de marches supplémentaires, un coup au milieu de la jungle, puis traversant des rizières asséchées. C’est finalement en pick-up qu’on allait se rendre vers la suite du programme, encore des éléphants.
Cette fois c’était différent, ce n’est pas un ancien parc qui maltraitait les animaux, c’est un vrai refuge, y’a de la place, pas de soins discutables, juste de la bienveillance.
En plus des deux imposants adultes, se trouvait un bébé, un petit farceur qui devait faire pas loin des 120kg déjà, et qui s’amusait à quémander le plus de nourriture possible, sans la manger, pour la jeter et vite aller se cacher derrière ses parents.
On était content que ça ne dure pas trop longtemps, même si l’envie de rester le plus possible est tentante, le mieux pour eux est de rester tranquille, loin des humains, autant que faire se peut.
J’vous passe la partie repas pour aller à la dernière étape, le bambou rafting.
Malgré le nom, c’était plus du bambou paisible, mais c’était parfait comme ça, imaginez de longues planches de paddle, en bambou, avec quatre occupants dont un qui dirige l’embarcation avec, un bambou ! On était assis, tranquillement, à observer la nature, les éléphants sauvages, par moment on passait quelques rapides, on finissait notre séjour dans la jungle sur cette note fraiche et calme avant de devoir affronter la route jusqu’à Pai qui n’allait pas être de tout repos.